Bonjour
Alors si je reprend :
En 86 : vous avez une TSH très basse, mais les médecins n'approfondissent pas en analysant les T3 et les T4.
La scintigraphie montrait une faible fixation donc automatiquement c'est que la thyroïde ne fonctionne pas correctement pour diverses raisons, et même à cette époque ils connaissaient les anticorps dont les antirécepteurs de la TSH. Donc pourquoi ne pas les contrôler ? Ou ils l'ont été et vous n'avez pas les résultats.
Ces anticorps auraient pu être hors normes et être responsables de la TSH basse et donc peut-être même aussi d'une hypo. Mais il faut voir aussi les symptômes de l'époque.
Donc en rester là à ce moment-là ce n'est pas très logique et surtout je ne vois pas comment on peut conclure à "une patiente qui semble dépressive", alors qu'on observe une TSH basse, des nodules et une fixation anormalement basse de l'iode. Tout ces points démontrent pourtant bel et bien un dysfonctionnement thyroïdien.
Ensuite en 91, vous avez des symptômes qui sont hypos et pourtant une perte de poids. Donc ça ça colle pas et donc des investigations plus poussées auraient dû être faites.
Dommage que vous n'avez pas les résultats sanguins de l'époque, car là je serais curieuse de voir lesquels ont été fait.
Et sur quoi il s'est basé pour prescrire le Levothyrox et encore pire sur quoi il s'est basé pour l'arrêter. Et en espérant que l'arrêt a été progressif et pas d'un coup ?!!
En 95, on voit TSH basse, T4 basses, symptômes hypos et on n'analyse pas les anticorps antirécepteurs de la TSH, ou on n'approfondis pas afin de voir si il n'y a pas un dysfonctionnement hypophysaire. Donc pas normal du tout non plus.

Le médecin s'est vraiment contenter de traiter certains chiffres sans se soucier de ce qui provoquait ces chiffres.
Vous avez des anti TG augmentés, ce qui montre bien un facteur auto-immun du problème et donc aussi le problème est bien thyroïdien. Les anti TG peuvent nuire aux hormones thyroïdiennes directement en empêchant la production et/ou l'injection des hormones dans le sang. La thyroglobuline est nécessaire à la production des hormones et permet aussi à la thyroïde d'injecter les hormones dans le sang sous l'impulsion de l'hypophyse qui produit elle la TSH. Donc si on a des anticorps qui agissent contre la thyroglobuline on peut alors manquer d'hormones. On doit alors prendre un traitement qui permet d'en donner.
Les anti TG peuvent augmenter, diminuer, être ou pas actifs et donc on peut parfois faire le yo-yo entre hypo et euthyroïdie voire même passage en hyper, lorsqu'ils font des leurs. Cela demande alors un suivi fréquent et correct soit complet : TSH, T3, T4 et anti TG qui doivent alors être contrôlés.
Mais cela n'explique donc nullement la TSH basse. Et là les antirécepteurs de la TSH aurait dû être contrôlés et si eux négatifs, il fallait alors allez voir du côté de dame hypophyse. Et rien de cela n'a été fait. Ce qui n'est absolument pas normal.
Mais là, on ne fait rien de plus comme analyse, mais on vous prescrit du Levothyrox 100. D'un coup ce dosage ? Où vous avez commencé à 25 puis augmenté jusqu'à 100 ?
Car 100 d'un coup ça ne se fait pas. Enfin si les médecins eux prescrivent ça, mais on voit que ce ne sont pas eux qui prennent un tel dosage d'un coup. De quoi donner un électrochoc à l'organisme qui risque de mettre du temps à s'en remettre.
Si on regarde les résultats actuels, la TSH est basse, le médecin diminue le Levothyrox sans se soucier des hormones. La TSH n'est qu'un indicateur et qui peut se tromper et même souvent. Et depuis le début dans votre situation c'est le cas, la TSH n'indique absolument pas ce que le reste montre.
La TSH est basse alors que vous êtes fatiguée, frileuse et que la scintigraphie montre une hypofixation. Donc la TSH ne donne pas les bonnes indications et donc là on se trouve dans la situation soit ce sont des anticorps antirécepteurs de la TSH qui sont responsables soit c'est l'axe hypophyse-hypothalamus qui est en cause.
Et donc régler votre traitement sur une TSH qui indique probablement le contraire de ce qui se passe vraiment, c'est faire n'importe quoi et donc pas étonnant que vous n'alliez pas forcément bien depuis tout ce temps.
Et une analyse de T4 en 2005. De qui se moque le médecin.
Donc une reprise des choses est à faire et de façon claire. Soit faire analyser en une seule fois : TSH,
T3 et T4 anticorps antithyropéroxydase, antithyroglobuline, et antirécepteurs de la TSH + cortisol et ACTH, FSH + LH, prolactine. Cela permettra de voir d'où vient la TSH basse.
Plus un bilan hépatique, lipidique, rénal, calcium + phosphore + vitamine D, fer + ferritine, NFS. Ainsi vous aurez au moins un bilan complet et on pourra vraiment voir ce qui ne va pas. Sans toutes ces analyses, vous risquez vraiment de ne jamais savoir ce qui se passe vraiment.
Et aussi une échographie de contrôle doit être chaque année. Avez-vous le compte-rendu de la dernière et précisez la date.
Et si

votre thyroïde est en cause, ou du moins quelque chose qui est en rapport direct avec la thyroïde et d'autres points aussi probablement mais ça le médecin il ne cherche pas là où il faut. Donc il ne risque pas de trouver. Et les problèmes digestifs liés à la thyroïde sont très fréquents. Comme par exemple les RGO (reflux gastro-oesophagiens) sont souvent retrouvés avec un dysfonctionnement thyroïdien. Dès qu'on soigne la thyroïde les choses s'arrangent. Et pourtant bien des personnes se mettent à prendre plein de traitements gastro alors qu'il faut un traitement thyroïdien adapté.
Et pas un traitement thyroïdien adapté sur une TSH uniquement qui dit le contraire de ce qui se passe.
Si votre médecin refuse de faire ces examens, il faut absolument que vous le convainquiez et si vraiment rien, changez de médecin, car là le problème a trop duré. Il est vraiment temps d'avoir une prise en charge sérieuse et cela passe d'abord par faire toutes ces analyses et surtout donc les T3 et les T4, les antirécepteurs de la TSH et les analyses du contrôle de l'hypophyse, qui pourront expliquer pourquoi la TSH est basse et ce même sans traitement.
Quels sont
tous vos symptômes ? Même digestifs ou menstruels.
je sais bien que les médecins n'ont pas forcement le temps pour cela...
Les médecins doivent prendre pourtant le temps d'écouter leur patient. Si ils le faisaient plus souvent, ils auraient des renseignements très importants pour les aider à faire le vrai bon diagnostic.
J'ai été longue, mais j'ai essayé d'être la plus complète possible et surtout le plus clair possible.
