Bonjour et
Dans un premier temps si vous avez les résultats sanguins ce serait bien de nous les indiquer avec les normes du labo. Car sans les résultats on ne peut pas vous dire grand chose, et encore moins expliquer le problème qui peut être présent.
Ce qui se passe bien souvent c'est que les médecins se fient uniquement à la TSH alors qu'il faut surtout tenir compte des hormones T3 et T4. Et si elles ne sont pas analysées, on ne peut donc pas savoir quel est le problème exact.
Donc pour savoir vraiment ce qui se passe et si vous ne les avez pas, demandez à avoir l'analyse de TSH, T3 et T4. Et ensuite on pourra voir ce qui se passe et tenter de vous aider à régler le problème.
Si les analyses sont faites, alors il nous faut les résultats et les normes car chaque labo a ses propres normes.
Vous avez toujours une partie de la thyroïde donc vous avez toujours un apport naturel d'hormones.
Ce qui s'est passé est sûrement ceci :
Le traitement de base donné après l'opération était beaucoup trop important. Une diminution était alors nécessaire, mais elle doit toujours se faire progressivement et j'ai comme qui dirait l'impression que ce n'est pas le cas. Vous avez sûrement eu une diminution par un dosage de 25 en moins d'un coup ?
Si c'est le cas, ce n'est pas étonnant que vous vous soyez sentie mal, car le traitement diminue lentement de l'organisme mais on peut très vite en sentir les effets. Ensuite les choses se stabilisent si on insiste. Mais si on reprend alors trop vite le traitement, on se retrouve avec les symptômes inverses.
Car lorsqu'on a diminué le traitement, le lobe lui s'est remis à travailler pour compenser le manque d'hormones vu la diminution du traitement.
En reprenant le même dosage de Levothyrox vous vous êtes alors retrouvées en surdosage, ce qui explique les symptômes.
En fait dès le départ, il y a eu des erreurs.
Il aurait fallut en fait, prendre un traitement oui mais en commençant par un dosage de 25 puisque l'ablation n'est pas totale. Donc on donne un traitement histoire d'aider le lobe restant. Si on ne le fait pas celui-ci peut très vite se fatiguer et s'épuiser et produire à son tour goitre et nodules. Donc on l'aide avec le traitement. Mais il faut un dosage correct, raisonnable et donc minimal. Car si on prend un dosage trop important d'un coup on va mettre le lobe restant non seulement au repos mais voire même à la retraite.
Donc si on l'a gardé c'est pour qu'il puisse encore servir à quelque chose. Donc on l'aide mais l'empêche pas de travailler. Et pour l'aider, c'est un dosage de départ à 25 µg. Ensuite on augmente par paliers de 12,5 si nécessaire et c'est souvent le cas, 25 étant un peu léger. Mais l'augmentation se fait alors vraiment progressivement.
Pour savoir comment doser et donc augmenter ou pas le traitement, il faut maintenir une TSH aux alentours de 1 et même plus basse ce n'est pas un problème.
Mais surtout on regarde les deux hormones. Car si une est trop haute (T4) et l'autre trop basse (T3), cela indique un problème dit de conversion.
Donc il faut vérifier que les hormones soient toutes les deux ou du moins surtout les T3 soient présentes en quantité suffisantes. Les T3 surtout car ce sont les hormones réellement actives et elles sont produites à partir de la T4.
Cela dit, oui il faut donc reprendre un traitement. Car comme je vous l'ai expliqué, le lobe restant si il est tout seul à apporter les hormones à l'organisme, il risque fort de se fatiguer, s'épuiser et produire goitre et nodules. A deux lobes ils n'y arrivaient pas, donc un tout seul, il ne va pas non plus s'en sortir. Il faut donc l'aider.
Avant l'opération, avez-vous eu l'analyse des anticorps anti TPO, anti TG et antirécepteurs de la TSH ?
Si pas ce serait bien de les faire au moins une fois. Car opération ou pas, il peut toujours aussi y avoir des anticorps et il faut le savoir.
Cela dit je trouve qu'on vous a opérée un peu vite.
Un petit goitre ne justifie pas une opération en urgence. Un traitement permet de régler bien souvent le problème.
Avez-vous le compte-rendu de l'échographie avant l'opération ? J'aimerais bien le lire.