Bonjour,
J’aurais besoin de votre expérience et votre avis éclairé car après avoir consulté deux endocrinologues pour des problèmes de thyroïde, ils me donnent deux directives opposées.
Je suis un homme de 39 ans. Depuis quelques années, j’ai une gêne dans la gorge (sensation de col de chemise trop serré) avec parfois une gêne à la déglutition. Cela m’a amené un consulté un ORL qui m’a prescrit un scanner. Le scanner a révélé fin janvier une masse en siège sus-glottique qui pouvait être un cancer. Grosse période de stress, biopsie, et il s’avère que j’ai l’amygdale linguale hypertrophiée pour on ne sait quelle raison. Perte de poids (-6 kg) et grosse fatigue accompagnent cette période. Cette fatigue, je la ressentais déjà depuis quelque temps, mais travaillant beaucoup, vivant sous les tropiques (il fait chaud) et ayant eu 2 enfants à 16 mois d’intervalles (2011 et 2012), j’y voyais des raisons rationnelles.
En février, on me fait un scanner de la thyroïde et là il s’avère qu’elle est non homogène et hypervascularisée mais de taille normale. On me diagnostic donc une thyroïdite et à la palpation, l’endroit qui me gêne s’avère bien être la thyroïde.
Premier bilan sanguin normal pour la TSH (1.68) et la T4L (0.98). La fatigue persiste. Parfois peu de temps après le réveil, vers 9h du matin, un sentiment d’épuisement. Idem en soirée vers 18h et a différents moments de la journée.
Second bilan sanguin mi-Mars avec dosage des anti-corps et il s’avère que mes anti-thyroglobuline sont à 381 (le max étant 115). La TSH à peine plus basse qu’au premier bilan (1.37). Je vois en avril un premier endocrino à l’occasion d’un voyage en métropole: il propose de mettre la thyroïde au repos et me prescrit du levothyrox 50 en me disant de passer à 75 si je supporte bien le traitement. Je ne vois pas spécialement d’effet du traitement notamment sur ma gène dans la gorge qui persiste. Je commence à prendre conscience que je suis particulièrement sensible au bruit. Pas tant par leur intensité, mais par l’hétérogénéité de plusieurs bruit simultanés ou leur côté répétitif. Mes filles qui se chamaillent le soir avec les chiens du quartier qui aboie en bruit de fond sont pour moi insupportables et génère des sortes de crises d’angoisse. La fatigue chronique persiste.
Troisième bilan en Juillet. anti-thyroglobuline à 381. La TSH à 0.78 ce qui était l’effet escompté par mon endocrino qui voulait mettre ma thyroïde au repos. Une nouvelle echo montre que rien n’a changé. Ma thyroïde est toujours non homogène et hypervascularisée. Je consulte localement un autre spécialiste. Celui-ci n’est pas convaincu par l’utilité de prendre du levothyrox et me fait baisser le dosage à 25. Il pense que c’est une thyroidite subaiguë (d’origine virale) et que les choses devraient rentrer dans l’ordre d’elles-même.
Aujourd’hui je ne vois aucune amélioration. J’ai des périodes ou ma thyroïde est très douloureuse. Je garde cette sensation de fatigue chronique et mon hypersensibilité au bruit me pourrit la vie et celle de ma famille ; Je deviens vite excédé malgré moi par les cris (qui sont objectivement modérés) de mes enfants qui jouent ; j’ai le sentiment de subir en permanence la réverbération sonore d’un hall de gare.
Face a ces deux diagnostics : augmenter ou baisser le dosage de levothyrox, j’aimerai avoir un retour de votre expérience. Je suis également preneur de vos conseils sur la manière de gérer ce que j’attribue être comme des symptômes du disfonctionnement de ma thyroïde. En vous remerciant par avance.
10/2/2014
TSH 1.68 μUl/ml (0.35<N<4.94)
T4L (Thyroxine libre) 0.98 ng/dl (0.7<N<1.48)
17/3/2014
Anticorps anti-thyroglobulin: 381 Ul/ml (N< 115)
Anticorps anti-thyroperoxydase : 16 Ul/ml (N< 34)
TSH : 1.37 μUl/ml (0.35<N<4.94)
T4L (Thyroxine libre) : 0.90 ng/d (0.7<N<1.48)
15/07/2014
Anticorps anti-thyroglobuline : 404 Ul/ml (N< 115)
Anticorps anti-thyroperoxydase: 15 Ul/ml (N< 34)
T3L (triiodothyronine Libre): 2.17 pg/ml (1.71<N<3.71)
TSH : 0.78 μUl/ml (0.35<N<4.94)
T4L (Thyroxine libre): 1.05 ng/dl (0.7<N<1.48)